07/01/2011

Cheval et développement durable, vous y croyez ?

J'avoue qu'à la base, je ne suis pas une grande écolo. Disons que certains efforts me font marrer quand le voisin Chinois ou Américain s'en fiche pas mal de la pollution, pourvu qu'il pleuve des billets verts.

Alors quel rapport avec le cheval me direz vous ?

Simplement, je viens de tomber sur cet article de L'Express : 5 idées reçues sur la viande de cheval
Pour ceux qui n'ont pas le temps de le lire je résume rapidement : la viande de cheval c'est bon pour la santé, pour son goût, et en plus ça permet de préserver la survie des races de chevaux de trait qui sont menacées d'extinction. Okay...

Mes premières pensées vont aux émetteurs tous ces mails que je reçois (en spam) : "Non, un cheval, ça ne se mange pas !". Ils ne doivent pas aimer lire ce genre d'article qui vente tous les mérites de la viande de cheval, mes pauvres amis !

D'accord, mais perso ce débat ne m'intéresse pas trop, chacun fait et pense ce qu'il veut, ça s'appelle la démocratie, et ça j'y tiens par contre.

Ce qui m'a intéressé, c'est un le nom d'une association qui a été cité dans un des commentaires de l'article, Web 2.0 oblige. Il y est fait mention d'une association "Equiterra" qui a pour but de réintégrer le cheval dans la vie quotidienne moderne, comme élément du développement durable. De cette façon, le cheval de trait trouverait une "seconde vie", une nouvelle utilité qui pourrait relancer l'intérêt de son élevage et de son commerce.
J'avoue que, même si je ne suis pas proche de la mouvance écolo, je trouve cette idée sympathique. Par contre je doute de sa faisabilité si ce mouvement n'est pas soutenu financièrement par l'Etat (comme d'ailleurs la quasi totalité des projets de développement durable qui coutent si cher que sans aide publique, personne ne s'y mettrait).

J'aime bien l'idée parce que j'ai vécu, depuis petite, l'expérience de l'utilité possible du cheval de trait dans la vie moderne. Il s'agit de la station de ski d'Avoriaz, qui a interdit son accès aux voitures. Donc concrètement quand on arrive à ses portes, on gare sa voiture au parking, on sort ses valises. Et la, des clochettes tintent de partout : ce sont les clochettes des chevaux de trait qui servent de moyen de transport dans toute la ville. Et bien franchement, c'est super agréable, utile, économiquement bien ficelé, moi je dis bravo. Ca permet de respirer du bon air, de voir de la neige bien blanche et pas salie par le passage des voitures, ça respire la nature et quand on vient d'une grande ville, on n'attend que ça !

L'association en question propose le cheval pour :
  • le maraîchage
  • débardage (transport des arbres abattus depuis leur lieu de coupe, parfois difficilement accessibles)
  • tri des ordures (la je suis plus sceptique)
  • collecte du verre (pas mal, sauf qu'il n'y a pas la grue pour soulever le verre comme sur les camions)
  • la tonte de l'herbe (pas en les laissant la manger hein, mais en tractant une sorte de tondeuse mécanique). Test réalisé sur l'hippodrome de Chantilly
  • etc...
Je ne suis peut être pas assez ouverte d'esprit mais j'avoue que j'ai du mal à y croire. C'est bien joli, mais ça me semble assez compliqué et couteux à mettre en œuvre. Parce qu'il faut bien penser au portefeuille, et héberger 2 chevaux de trait pour,  par exemple ramasser du verre, c'est un pari économique assez compliqué à tenir. Alors oui, c'est mignon et écolo, mais c'est aussi super cher !

Par contre, dans tout ce qui est tourisme, je trouve que le cheval est sous exploité. Que ce soit en Italie ou en Espagne, on rencontre souvent des visites guidées, des "tours" en calèche. C'est reposant, ça laisse le temps de contempler les sites touristiques, c'est original et fun. Peut être qu'il y aurait matière à creuser en ce sens en France. Et puis n'oublions pas la passion, ce grand cheval au grand cœur a tout de même des adeptes inconditionnels.

Personnellement, je suis pour le développement durable, mais je sais qu'on vit dans un monde ou l'aspect économique est primordial. Donc les applications qui ne sont pas économiquement viables, j'ai du mal. Peut être qu'on devrait accepter de payer un peu plus pour accéder à ces moyens "propres", mais en attendant, les difficultés économiques sont assez compliquées pour se rajouter ce genre de contrainte.
Alors oui, se creuser la tête pour trouver des applications qui s'inscrivent dans la durabilité, l'écologie et l'économiquement viable, je dis oui !
J'avoue que ça me dirait bien d'entendre plus souvent ces jolies clochettes...

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